Sueurs froides
« Sueurs froides (Vertigo – 1958) est souvent considéré non seulement comme un des meilleurs films de Hitchcock, mais aussi comme un des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma mondial. Réalisé à l’époque où l’ancien système des studios s’effondrait, il incarne les plaisirs visuels prodigieusement séduisants que pouvait offrir "le film hollywoodien classique" tout en dévoilant, grâce à un coup de théâtre recherché, leurs dangereuses zones d’ombre.
L’obsession romantique est au cœur du film : Scottie, interprété par James Stewart, poursuit Madeleine/Judy (Kim Novak) jusqu’à sa mort dans un monastère isolé de Californie. Novak y est glaciale, mais vulnérable, Stewart – qui joue là le rôle le plus sombre de sa carrière – avenant en surface, mais abîmé à l’intérieur…
Bien qu’on puisse y voir le film le plus personnel de Hitchcock, Charles Barr affirme que, tout comme Citizen Kane, Sueurs froides consacre en même temps le triomphe non pas du film d’auteur, mais de la création collaborative. Il souligne le rôle crucial qu’ont joué les scénaristes Alec Coppel et Samuel Taylor et, en associant analyse textuelle et contextuelle, examine les raisons pour lesquelles Sueurs froides suscite aujourd’hui encore une telle fascination.
Dans son avant-propos pour cette édition spéciale, publiée dans le cadre du 20e anniversaire de la série BFI Film Classics, Barr jette un regard neuf sur Sueurs froides. Il procède à la lumière du film muet "perdu" et récemment redécouvert de Hitchcock, The White Shadow (1924) – dont le scénario écrit par le réalisateur exploite lui aussi le thème du double – ainsi que du film muet contemporain à succès The Artist (2011), qui rend explicitement hommage à Sueurs froides dans sa bande originale. »
[présentation de l'éditeur]
L’obsession romantique est au cœur du film : Scottie, interprété par James Stewart, poursuit Madeleine/Judy (Kim Novak) jusqu’à sa mort dans un monastère isolé de Californie. Novak y est glaciale, mais vulnérable, Stewart – qui joue là le rôle le plus sombre de sa carrière – avenant en surface, mais abîmé à l’intérieur…
Bien qu’on puisse y voir le film le plus personnel de Hitchcock, Charles Barr affirme que, tout comme Citizen Kane, Sueurs froides consacre en même temps le triomphe non pas du film d’auteur, mais de la création collaborative. Il souligne le rôle crucial qu’ont joué les scénaristes Alec Coppel et Samuel Taylor et, en associant analyse textuelle et contextuelle, examine les raisons pour lesquelles Sueurs froides suscite aujourd’hui encore une telle fascination.
Dans son avant-propos pour cette édition spéciale, publiée dans le cadre du 20e anniversaire de la série BFI Film Classics, Barr jette un regard neuf sur Sueurs froides. Il procède à la lumière du film muet "perdu" et récemment redécouvert de Hitchcock, The White Shadow (1924) – dont le scénario écrit par le réalisateur exploite lui aussi le thème du double – ainsi que du film muet contemporain à succès The Artist (2011), qui rend explicitement hommage à Sueurs froides dans sa bande originale. »
[présentation de l'éditeur]