Sans espoir
« On retrouve beaucoup de Robert Crumb dans ces personnages aux noms improbables. Dirty Dog, Crybaby Beanhead, Etoain Shrdlu, Shuman the human ou Onion Head, héros malheureux de cette vingtaine d'histoires qui couvrent trente années de la vie de leur créateur. Trois décennies passées, selon ses propres mots, à pleurnicher et se vautrer dans l'auto-apitoiement. Le petit bonhomme, nu et sans défense, qui vit dans la tête de Crumb comme dans celle de chacun de nous, regarde, impuissant, la folie humaine précipiter à grand train l'univers vers sa fin.
Des névroses de l'après Seconde Guerre mondiale aux apocalypses écologiques annoncées, en passant par les désillusions du mouvement hippie, Robert Crumb dresse un portrait cruel de l'homo erectus, à la fois prédateur et victime, tiraillé entre ses angoisses et ses frustrations, et terrifié par le silence des espaces infinis. En route vers le néant, l'homme cherche une consolation à sa solitude dans le travail, le pouvoir, l'abrutissement télévisuel ou la croyance en une intelligence supérieure, divine ou extraterrestre, illusions qui ne font bien sûr qu'aggraver son aliénation.
Toutes ces interrogations aboutissent à cette évidence grandiose : la vie, c'est... comment dire... un truc existentiel. Le plus avisé, conseille Crumb, passé du statut de jeune homme amer à celui de vieux sage de la montagne, est d'accepter les choses telles qu'elles sont et d'essayer de jouir de la vie avant que la Faucheuse ne nous rattrape. En un mot comme en cent : en attendant la mort, lisez Crumb. »
[présentation de l'éditeur]
Des névroses de l'après Seconde Guerre mondiale aux apocalypses écologiques annoncées, en passant par les désillusions du mouvement hippie, Robert Crumb dresse un portrait cruel de l'homo erectus, à la fois prédateur et victime, tiraillé entre ses angoisses et ses frustrations, et terrifié par le silence des espaces infinis. En route vers le néant, l'homme cherche une consolation à sa solitude dans le travail, le pouvoir, l'abrutissement télévisuel ou la croyance en une intelligence supérieure, divine ou extraterrestre, illusions qui ne font bien sûr qu'aggraver son aliénation.
Toutes ces interrogations aboutissent à cette évidence grandiose : la vie, c'est... comment dire... un truc existentiel. Le plus avisé, conseille Crumb, passé du statut de jeune homme amer à celui de vieux sage de la montagne, est d'accepter les choses telles qu'elles sont et d'essayer de jouir de la vie avant que la Faucheuse ne nous rattrape. En un mot comme en cent : en attendant la mort, lisez Crumb. »
[présentation de l'éditeur]