Avant le repos
« L'histoire d'Italia Donati, une jeune enseignante de la campagne de Pistoia, en Toscane, qui, victime de sa beauté et de son inexpérience, harcelée et persécutée par des rumeurs mensongères, est poussée vers le seul geste qui puisse laver sa réputation. Martyre de l'obscurantisme, esclave de son appartenance à un genre qui ne comptait pour rien et ne pouvait donc être éduqué, empêchée de vivre, Italia acquit une gloire posthume en étant célébrée par le Corriere della Sera.
Son nom est ainsi venu s'ajouter à la longue liste des femmes qui tentèrent de se libérer de la domination imposée par les hommes.
Inutile d'insister sur l'importance de raconter une fois encore l'histoire d'une femme dont la fin fut tragique ; inutile de dire à quel point elle trouve des échos dans notre monde actuel ; inutile d'expliquer combien il est nécessaire de faire connaître cette terrible destinée.
“La nuit précédant son examen de fin d'études à Lucca, en juin de l'année passée, avait été empoisonnée par la hantise malheureusement fondée de l'échec, qui avait encore centuplé celle d'être refusée à Florence, où elle s'était représentée en septembre. En dépit de ses noirs pressentiments, elle avait réussi lors de cette seconde tentative à obtenir la licence d'institutrice, avec un score malheureusement bas, qui lui avait laissé un goût d'amertume : elle avait énormément travaillé, mais sous le coup de l'émotion elle avait perdu sa langue. Elle avait cependant ressenti une grande fierté quand la licence lui avait été remise entre les mains et, rentrée chez elle, elle l'avait longuement contemplée, avait lu et relu à haute voix son nom et son prénom, tracés en belles lettres grasses, et plus bas, en cursives, sa qualité : enseignante élémentaire de premier échelon.” »
[présentation de l'éditeur]
Son nom est ainsi venu s'ajouter à la longue liste des femmes qui tentèrent de se libérer de la domination imposée par les hommes.
Inutile d'insister sur l'importance de raconter une fois encore l'histoire d'une femme dont la fin fut tragique ; inutile de dire à quel point elle trouve des échos dans notre monde actuel ; inutile d'expliquer combien il est nécessaire de faire connaître cette terrible destinée.
“La nuit précédant son examen de fin d'études à Lucca, en juin de l'année passée, avait été empoisonnée par la hantise malheureusement fondée de l'échec, qui avait encore centuplé celle d'être refusée à Florence, où elle s'était représentée en septembre. En dépit de ses noirs pressentiments, elle avait réussi lors de cette seconde tentative à obtenir la licence d'institutrice, avec un score malheureusement bas, qui lui avait laissé un goût d'amertume : elle avait énormément travaillé, mais sous le coup de l'émotion elle avait perdu sa langue. Elle avait cependant ressenti une grande fierté quand la licence lui avait été remise entre les mains et, rentrée chez elle, elle l'avait longuement contemplée, avait lu et relu à haute voix son nom et son prénom, tracés en belles lettres grasses, et plus bas, en cursives, sa qualité : enseignante élémentaire de premier échelon.” »
[présentation de l'éditeur]