Discours de Guadalajara
Discours de Guadalajara
Discours prononcé par Yves Bonnefoy à Guadalajara, Mexique, à l’occasion de la remise du Premio Fil 2013 de littérature en langues romanes.
« Le mot qui énonce des lois peut être aussi celui qui découvre des existences. Il peut servir de cette façon la cause de cette mémoire de l’existence et de sa vérité propre que je nomme la poésie. Et celle-ci, en retour, peut aller au devant des mots, les délivrer de leur emprisonnement conceptuel, les rendre à leur vocation désignative. Comment ? Précisément par ces rythmes qu’elle porte dans la parole. En prenant appui sur les sons, les longues et les brèves, les assonances, les rythmes du poème prennent les mots par un autre bout que les concepts, ils détournent l’esprit de s’enfermer dans ceux-ci. Dans le poème le mot est rendu à sa capacité de montrer, de rendre la chose à son immédiate et pleine évidence. »
Yves Bonnefoy
[4e de couverture]
« Le mot qui énonce des lois peut être aussi celui qui découvre des existences. Il peut servir de cette façon la cause de cette mémoire de l’existence et de sa vérité propre que je nomme la poésie. Et celle-ci, en retour, peut aller au devant des mots, les délivrer de leur emprisonnement conceptuel, les rendre à leur vocation désignative. Comment ? Précisément par ces rythmes qu’elle porte dans la parole. En prenant appui sur les sons, les longues et les brèves, les assonances, les rythmes du poème prennent les mots par un autre bout que les concepts, ils détournent l’esprit de s’enfermer dans ceux-ci. Dans le poème le mot est rendu à sa capacité de montrer, de rendre la chose à son immédiate et pleine évidence. »
Yves Bonnefoy
[4e de couverture]