Grenade ou Nar
« D'où venez-vous ?
- Du fleuve !
Alors pourquoi vos jeux ne sont-ils pas verts ?
un fleuve n'a jamais coulé de vos yeux
vos yeux n 'ont jamais regardé de fleuve
vos yeux n 'ont jamais été regardés par un fleuve
ou bien vous n 'avez jamais regardé en vous
de vos yeux vous n'avez rien laissé au fleuve
Haydar Ergülen est un poète majeur qui part de ses racines pour frôler l'humain en ce qu'il a de plus dépouillé, de plus fragile et d'universel. S'il a su représenter très tôt le courant novateur de la poésie turque contemporaine, il n'en a pas pour autant perdu le sens de sa culture, de son peuple. L'engagement du poète est ici intégral, sa recherche poétique participe du souffle de la tradition et des tempêtes frondeuses. Il y a dans sa poésie un rare mélange de fluidité et d'arrêt sur image où la subtilité devient l'angle d'attaque et le miroir. De temps à autre, il laisse percer l'accent de la révolte qui en devient plus percutant par son effet de surprise. Poète solidaire qui sait détourner la violence par la vision. »
[4e de couverture]
- Du fleuve !
Alors pourquoi vos jeux ne sont-ils pas verts ?
un fleuve n'a jamais coulé de vos yeux
vos yeux n 'ont jamais regardé de fleuve
vos yeux n 'ont jamais été regardés par un fleuve
ou bien vous n 'avez jamais regardé en vous
de vos yeux vous n'avez rien laissé au fleuve
Haydar Ergülen est un poète majeur qui part de ses racines pour frôler l'humain en ce qu'il a de plus dépouillé, de plus fragile et d'universel. S'il a su représenter très tôt le courant novateur de la poésie turque contemporaine, il n'en a pas pour autant perdu le sens de sa culture, de son peuple. L'engagement du poète est ici intégral, sa recherche poétique participe du souffle de la tradition et des tempêtes frondeuses. Il y a dans sa poésie un rare mélange de fluidité et d'arrêt sur image où la subtilité devient l'angle d'attaque et le miroir. De temps à autre, il laisse percer l'accent de la révolte qui en devient plus percutant par son effet de surprise. Poète solidaire qui sait détourner la violence par la vision. »
[4e de couverture]